L'informatique quantique va-t-elle sauver la planète ?

L'informatique quantique va-t-elle sauver la planète ? Microsoft entrevoit une solution pour régler le problème du réchauffement climatique : s'appuyer sur les supercalculateurs quantiques en vue d'industrialiser la captation directe de CO2 dans l'air et sa conversion à la volée en carburant.

Microsoft, IBM, Google, et plus récemment Amazon. Les géants du numérique s'engagent les uns après les autres dans la course à l'informatique quantique. Et pour cause. Taillé pour traiter les calculs au niveau atomique, un processeur quantique double sa puissance de calcul à chaque nouveau qubits (ou quantum bits). La promesse ? Traiter en quelques secondes un calcul demandant plusieurs milliers années à un supercalculateur traditionnel. De nombreux domaines pourraient en bénéficier : intelligence artificielle, chiffrement, météorologie, modélisation... Mais pour que la vision se concrétise, il faudra d'abord créer des qubits suffisamment stables. Selon les spécialistes du domaine, ce ne serait plus qu'une question d'années. Du coup, les R&D se mobilisent pour préparer le grand saut, et anticipent déjà la prochaine étape : l'élaboration d'applications quantiques. Et à ce jeu-là, Microsoft entend faire la course en tête. Parmi ses projets, l'entreprise compte notamment sur l'informatique quantique pour développer un catalyseur visant à capter massivement dans l'air le principal gaz à effet responsable du réchauffement climatique : le dioxyde de carbone.